Aller au contenu
Image illustrative Les jeux de combat, un incontournable de l’esport - Globe Trotter Place

Les jeux de combat, un incontournable de l’esport

À l’instar des grandes compétitions d’esport sur des jeux d’équipe comme League of Legends ou Rocket League, il existe un genre de jeux vidéo qui déchaîne les passions : les jeux de combat. Ici, pas question de compter sur de potentiels coéquipiers, vous êtes seul face à l’adversaire dans des matchs explosifs dont un seul joueur sortira vainqueur. Il est temps de s’intéresser à cette discipline historique dans l’esport !

L’histoire du jeu de combat

Ce qu’on appelle aussi le versus fighting relève d’abord d’un principe simplissime : deux joueurs incarnent chacun un personnage spécifique et s’affrontent jusqu’au KO de l’un d’eux, souvent en plusieurs manches. Ce type de jeux vidéo apparaît dans les années 1970, sur des consoles d’arcade, mais ne se popularise vraiment qu’à partir de 1991 et la sortie de Street Fighter II, qui révolutionne le genre, suivi de Mortal Kombat un an plus tard.

Des tournois sont alors organisés mais l’esport reste marginal, jusqu’à la décennie suivante. 2001 marque la sortie de Super Smash Bros. Melee, qui pousse le concept encore plus loin. L’année suivante, la création de l’Evolution Championship Series, plus couramment appelée l’EVO, confère au versus fighting ses lettres de noblesse au sein de l’esport. L’édition 2022 de l’EVO a ainsi réuni près de 7500 joueurs sur pas moins de neuf jeux différents.

La France et le versus fighting

Si l’engouement autour des jeux de combat naît principalement aux États-Unis et au Japon, il ne met pas longtemps à parvenir jusqu’en Europe. Sur le sol français, des compétitions voient rapidement le jour pour rassembler les joueurs et leur donner un espace dans lequel s’exprimer.

Certains y trouvent leur vocation, comme Norman Chatrier, alias Gen1us, qui domine la toute nouvelle scène Tekken en remportant 14 fois le titre de champion de France. Devenu champion d’Europe en 2009, il perd en finale du tournoi mondial de Tekken 6 l’année suivante et est sacré meilleur joueur non asiatique du monde.

D’autres Français ont marqué la scène internationale du versus fighting, comme Louffy, pseudonyme d’Olivier Hay, qui a remporté l’EVO 2014 sur Ultra Street Fighter IV. Quatre ans plus tôt, c’est Marie-Laure Norindr, plus connue sous le pseudo Kayane, qui triomphe au Super Street Fighter IV Women’s Invitational, devenant championne du monde. Débutée à l’âge de 9 ans, sa carrière impose le respect, avec un record de 42 podiums atteints à seulement 24 ans. Grande ambassadrice française de la discipline, elle se bat constamment pour la mixité au sein de l’esport et la reconnaissance des joueurs.euses professionnels.elles.

Une discipline exigeante en constante évolution

L’esport des jeux de combat, c’est avant tout une compétition féroce entre des joueurs qui n’ont pas le droit à l’erreur, car certains matchs peuvent se jouer sur une seule action. C’est aussi le besoin de s’adapter constamment aux améliorations des jeux et des consoles, qui deviennent plus réactifs, plus complets, plus variés.

Un défi que relèvent, jour après jour, des joueurs français comme Marwan « Wawa » Berthe, champion du monde de Dragon Ball FighterZ en 2022, ou encore William « Glutonny » Belaïd, un des 10 meilleurs joueurs du monde sur Super Smash Bros. Une chose est sûre : la scène française a de beaux jours devant elle !

=