Se détendre avant le départ : kit de survie
C’est un mélange d’excitation, d’appréhension, de fébrilité, de démarches à boucler et de points d’interrogation à venir. Résultat : à quelques jours ou heures du départ, vous nagez en plein dans ce cocktail à la fois magique et explosif. Un problème, une solution : nos conseils pour souffler et vous détendre, grâce à quelques exercices simples !
Je m’éparpille au lieu de me concentrer sur l’essentiel
Entre les valises à boucler, les potes à qui on veut dire au revoir, les dernières formalités à régler et la liste des choses à faire en arrivant, on a tendance à partir dans tous les sens à quelques jours du départ. Pendant ce temps-là, rien n’avance et le stress, lui, continue de grimper.
Objectif : retrouver une respiration abdominale propice à la concentration et à l’efficacité.
Mode d’emploi : posez une main sur votre ventre, et l’autre au niveau du thorax. Inspirez profondément, pendant 3 secondes, en gonflant le ventre. Bloquez la respiration pendant 2 secondes, et soufflez par la bouche, pendant 3 secondes, en vidant l’air de votre ventre. Attention : pour que la respiration abdominale soit efficace, votre thorax ne doit presque pas être mobilisé !
Je ne trouve pas le sommeil
Votre valise est prête, c’est votre dernière nuit chez vous avant le grand saut, vous aimeriez plonger dans les bras de Morphée. Mais le marchand de sable est en retard ou en grève et vos yeux restent désespérément ouverts.
Objectif : détendre chaque partie de votre corps pour trouver le sommeil.
Mode d’emploi : allongez-vous confortablement sur le dos. Essayez de prendre conscience de toutes les parties de votre corps, pour les relaxer une à une : pour ce faire, commencez par vous concentrer sur vos orteils, en les bougeant légèrement, puis en les faisant peser sur le matelas, comme s’ils étaient lourds. Puis continuez avec les chevilles, les mollets, les genoux etc… Remontez peu à peu, jusqu’à la tête, en répétant mentalement à chaque étape : « je détends, je relâche + la partie du corps concernée« .
J’ai un gros coup de barre et encore pas mal de choses à faire
À quelques heures du départ, c’est le coup de barre. Après des jours à tout préparer et tout anticiper, la pression retombe un peu trop tôt, et ce n’est pourtant pas le moment de faiblir.
Objectif : refaire le plein d’énergie, pour surmonter la fatigue et régler ce qu’il vous reste à régler.
Mode d’emploi : Fermez les yeux (assis, et de préférence, pas dans un lit, sinon on connaît la suite !). Placez vos mains ouvertes en arc de cercle devant vous puis ramenez lentement les mains vers votre thorax en essayant de prendre conscience de l’espace entre votre corps et vos mains. Faites l’exercice trois fois. Ce petit exercice très simple de sophrologie permet de se recentrer sur soi, et de mobilier les ressources nécessaires pour dépasser les coups de moins bien.
Je n’aime pas prendre l’avion
Il y a la phobie, qui concernerait près d’un tiers de la population et demande une prise en charge bien en amont, et puis il y a l’appréhension, petite ou grande, qui tord le ventre chaque fois qu’on se souvient qu’il va falloir monter dans cet engin étrange. Le cerveau est alors très doué pour imaginer les pires hypothèses : vol agité, turbulences…
Objectif : partir serein, en vous forçant plutôt à imaginer le meilleur scénario possible.
Mode d’emploi : commencez par vous détendre en pratiquant l’exercice de respiration abdominale décrit en début d’article. Puis pratiquez la visualisation créatrice, qui consiste à se détendre grâce au pouvoir de l’imagination. Fermez les yeux, et imaginez avec le maximum de précisions la scène de votre entrée dans l’avion et de votre trajet, dans le scénario le plus positif possible. Visualisez-vous détendu, vous reposer, écouter de la musique et regarder une comédie, imaginez un vol calme, sans turbulences, figurez-vous mentalement votre sortie de l’avion, quand le trajet sera derrière vous, et qu’il ne vous restera plus qu’à profiter de ce qui vous attend… Concentrez-vous sur les sensations ressenties : bien-être, soulagement, excitation… En vous conditionnant de la sorte, vous retrouverez votre self control et parviendrez petit à petit à mettre vos angoisses à distance.
Bon à savoir
Découvrez ce petit exercice anti-stress à faire en toute discrétion à l’aéroport, même au milieu des autres passagers. Debout, dans une file d’attente ou la salle d’embarquement, relevez vos orteils au maximum dans vos chaussures et reposez-les par terre. Répétez ce mouvement 5 fois de suite. Puis appuyez sur vos orteils en montant très légèrement sur la pointe des pieds. Enfin, faites de même en basculant sur l’arrière de vos talons.
Je n’arrive pas à faire abstraction du bruit dans l’avion
Ça y est, c’est parti : vous aimeriez au moins vous reposer, mais entre l’excitation du départ et celle des enfants derrière vous, difficile de redescendre en pression.
Objectif : faire abstraction de votre environnement, pour faire le vide autour de vous et en vous.
Mode d’emploi : Les yeux fermés ou posés à un endroit immobile, visualisez, comme dans une carte postale, un paysage vous évoquant le calme et la tranquillité. Puis, au fur et à mesure, animez mentalement l’image : faites couler l’eau des rivières, bouger les feuilles des arbres. Enfin, imaginez-vous entrer dans ce décor, et ne négligez aucun sens : vue, mais aussi ouïe, odorat, toucher. Restez dans votre bulle jusqu’à ce que la sensation de stress soit atténuée.
J’appréhende mon arrivée
L’aventure, l’inconnu, la débrouille, les rencontres… Vous en avez rêvé pendant des mois, et maintenant que c’est tout proche, vous ne pouvez pas vous empêcher de stresser. Et si je ne trouvais pas de logement ? Et si je ne rencontrais personne ? Et si je n’aimais pas la ville ? Et si j’avais le mal du pays ? Il est normal d’être inquiet – c’est même la preuve que vous avez les pieds sur terre, mais hors de question de vous gâcher la joie du départ avec ces fausses croyances.
Objectif : mettre de côté ces tracas pour éviter que le stress grimpe inutilement.
Mode d’emploi : fermez les yeux et imaginez que vous tenez dans vos bras un grand bol. Visualisez vous en train de déposer dans ce bol les pensées et tensions qui vous encombrent. Lorsque vous avez terminé, refermez mentalement le bol avec un couvercle. Posez-le sur le côté et éloignez-vous. Vous pourrez revenir mentalement à ce bol à votre arrivée, en vous imaginant en train de l’ouvrir : car alors seulement, vous aurez la possibilité de faire face à ces peurs, et de solutionner tout ce qui vous trotte dans la tête !
Je ne réalise pas du tout
« Ne pas réaliser », on associe souvent ça au fait d’être émerveillé, béat de bonheur. Mais on a pourtant tout à gagner à réaliser qu’on est dans l’avion qui nous mène vers la destination dont on rêve depuis des mois, voire des années ! Avoir l’impression de rêver, de planer, c’est bien. Se rendre compte de ce qui se passe pour en profiter dès maintenant, c’est encore mieux !
Objectif : me reconnecter à moi-même, pour ressentir des émotions positives et profiter de mon voyage dès les premières heures !
Mode d’emploi : je règle trois alarmes (discrètes, et pas au milieu de la nuit quand je serai dans l’avion !) dans la journée du départ, à quelques heures d’écart. Chaque fois qu’elle sonne, je me pose ces deux questions simples :
– Comment je me sens, là, tout de suite, maintenant ?
– Si je devais résumer tout ça en un seul mot, lequel serait-ce ?
Bon à savoir
Pourquoi ne pas noter l’heure et la réponse à ces deux questions ? C’est une façon sympa de commencer votre carnet de voyage…
J’ai le cafard
Première règle d’or : ne vous infligez pas la double peine en culpabilisant d’avoir un coup de mou !
Deuxième règle d’or : accepter cette émotion négative, qui ne fait que passer, et trouver le petit pansement qui vous fera du bien, ce petit truc rien qu’à vous qui vous aidera à amener un peu de votre vie d’avant dans celle à venir. C’est exactement le rôle que remplissait les doudous de votre enfance que vous trimballiez partout en vacances, et qui vous donnait l’impression rassurante d’être à l’abri de tout.
Objectif : ne pas oublier mon doudou ! Autrement dit, identifier ce petit objet chargé de bonnes ondes.
Mode d’emploi : un petit caillou, un bout de tissu, une photo, un mouchoir parfumé, un bracelet… Peu importe l’objet en lui-même, l’essentiel étant qu’il soit investi affectivement, et qu’il vous renvoie une sensation d’apaisement, une énergie positive, des jolis souvenirs. Si aucun objet ne vous fait cet effet, vous pouvez procéder dans l’autre sens. Choisissez un élément facile à transporter partout avec vous : touchez-le, regardez-le, sentez-le, en concentrant votre pensée sur des choses agréables, comme si vous le « chargiez » en bonnes ondes. Un petit coup de pouce 100% discret et efficace à regarder ou toucher dès que vous en aurez besoin !
Le mémo éco-responsable
Le site planetair met à disposition un calculateur pour connaître l’impact climatique lié à votre déplacement en fonction de votre aéroport de départ, d’arrivée, et de votre classe. Vous pouvez ensuite neutraliser votre impact sur le climat grâce à un investissement dans un projet visant à réduire la quantité de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.
Embarquement immédiat : nous vous invitons à découvrir ici tous nos conseils pour que votre trajet en avion se passe sous les meilleurs auspices !
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