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Image illustrative Cyberharcèlement : que faire ? À qui en parler ? - Globe Trotter Place

Cyberharcèlement : que faire ? À qui en parler ?

L’arrivée de la technologie a bouleversé le quotidien. Offrant plus de liberté, favorisant les échanges entre les individus, internet comme les réseaux sociaux se sont accompagnés de nouveaux usages, mais aussi de certaines dérives. Parmi ces dernières, le cyberharcèlement est le plus préoccupant, surtout chez les plus jeunes. Parfois devenus de véritables cibles, les adolescents concernés subissent des agressions en ligne quotidiennes, génératrices de profond mal-être. Ils sont plus de 700 000[1] à subir ces faits de violence chaque année. Si vous ou l’un de vos proches subissez cette situation, sachez que vous n’êtes pas seul. Il existe aujourd’hui différents moyens d’agir, d’obtenir de l’aide.

1ère étape : Reconnaître le cyberharcèlement, le nommer

Le cyberharcèlement est multiple. Capable de prendre plusieurs formes, il peut concerner la publication d’insultes, des propos diffamatoires, la mise en ligne de photos ou d’informations personnelles sans consentement, etc. Pour agir, pour stopper cette situation, il est d’abord important de la nommer. En parlant de cyberharcèlement, la victime met des mots sur son mal-être, elle prend pleinement conscience de cette agression subie. Rien n’est sa faute, il lui faut rapidement en parler à ses proches ou à des tiers de confiance.

2ème étape : Ne pas répondre aux provocations, mais tout enregistrer

Si vous êtes confronté au cyberharcèlement, il peut être tentant de répondre par la violence pour se défendre. Il s’agit pourtant d’une mauvaise idée. En plus d’alimenter les menaces ou les insultes, cette réaction donne de l’attention aux harceleurs. Ils ont alors l’impression de parvenir à leurs fins. Il ne s’agit pas, pour autant, de rester sans rien faire. En plus d’ignorer les provocations, collectez un maximum de preuves. Faites des captures d’écran des messages reçus, des menaces ou des insultes subies, mais aussi des éventuelles photos publiées. Signalez ensuite le harcèlement aux forces de l’ordre en leur communiquant votre dossier.

3ème étape : Signaler le cyberharcèlement aux plateformes de médias sociaux

Face au cyberharcèlement, le gouvernement français est de plus en plus vigilant. Depuis quelques années, plus particulièrement depuis l’été 2023, de nouveaux textes ont été rédigés pour protéger les utilisateurs. Un projet de loi est actuellement soumis au vote pour durcir les responsabilités des plateformes de réseaux sociaux face au cyberharcèlement. Il est prévu qu’il vienne compléter la loi n° 2022-299 du 2 mars 2022 visant à combattre le harcèlement scolaire dès son vote dans les prochains mois. Pour anticiper ces changements, la plupart des plateformes proposent déjà des systèmes de signalement. Si vous êtes confronté à des comportements abusifs, signalez chacun d’entre eux sur la plateforme concernée.

4ème étape : Parler à des personnes de confiance pour se confier

Le cyberharcèlement a un impact direct sur la santé mentale des victimes. Il est important de pouvoir parler de ces agressions, de se confier à une ou plusieurs personnes de confiance. De nombreux services existent aujourd’hui pour entendre les voix des victimes. Il peut s’agir d’un enseignant ou d’un conseiller scolaire, mais aussi d’un proche ou d’un médecin. La plateforme d’écoute gratuite 3018 est également accessible 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24 pour vous accompagner.

Pour lutter contre le cyberharcèlement, parler est essentiel. En se confiant à une personne de confiance, la victime signale les abus, agit pour préserver sa santé mentale.


[1] https://www.larevuedupraticien.fr/article/cyberharcelement-scolaire-700-000-enfants-chaque-annee