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Image illustrative Vers un campus plus écolo : les pistes à suivre - Globe Trotter Place

Vers un campus plus écolo : les pistes à suivre

Les éco-gestes à la maison sont désormais des réflexes, mais l’écologie est un défi qui ne s’arrête pas sur le paillasson ! Vous allez passer beaucoup de temps sur votre nouveau campus : et si c’était le meilleur endroit pour rester vigilant à votre empreinte carbone, et même accompagner votre établissement dans la transition énergétique ? Quelques pistes à regarder de (très) près.

Eviter la voiture pour aller sur le campus

C’est la base, mais on ne le répète jamais assez : les émissions carbone liées aux transports peuvent être réduites considérablement avec de meilleures habitudes. Selon la distance qui sépare votre domicile de votre campus, pensez à la marche, au vélo, à la trottinette… Comptez un quart d’heure pour parcourir 1km à pied, et gardez en tête qu’un aller retour quotidien améliore votre santé… En ville, sur des petits trajets de 5 km, grâce aux pistes cyclables le vélo s’avère souvent aussi rapide que la voiture, et permet en plus de travailler le cardio, les jambes… Pour des plus longues distances, préférez les transports en commun, et si la voiture est indispensable, favorisez le covoiturage : vous pouvez trouver par vos propres moyens ou en passant par des sites dédiés.
Vous pouvez aller plus loin en vous mettant en relation avec les acteurs concernés dans votre université (direction, assos étudiantes…) pour réfléchir ensemble à des solutions pour développer le covoiturage, comme par exemple la mise à disposition d’un parking universitaire aux covoitureurs…

Mettre en place un troc

Échanger plutôt qu’acheter : voilà un concept qui plaît aux étudiants, surtout en fin de mois ! En plus d’être une solution financièrement avantageuse, elle permet de donner une seconde vie aux produits, de limiter leur achat et donc leur production et la pollution engendrée, et de réduire les déchets.

A l’échelle du campus, ce procédé pourrait rendre service à de nombreux étudiants tout en faisant souffler sur l’établissement un vent de consommation responsable et raisonnée.
Le troc peut concerner des livres (en particulier les ouvrages scolaires), des vêtements, du petit électroménager ou du petit mobilier… Il vous faut, outre l’accord de votre établissement, un lieu mis à disposition, et une date. Elle devra être définie en fonction du calendrier universitaire et en cohérence avec le thème du troc, par exemple en début de semestre pour les livres scolaires, et en début d’année pour l’ameublement.

Concernant la mise en place, tout est possible : échange d’objet contre objet le jour J, système de tickets délivrés lors du dépôt d’objet, pondération selon la valeur du bien ou pas…

Anticipez aussi l’après : prévoyez par exemple un partenariat avec des structures comme Emmaüs (vous trouverez ici le détail de leur présence à l’international, dans 37 pays), afin de pouvoir leur faire don à la fin de l’évènement du reste des articles. S’il s’agit de livres, c’est l’occasion de lancer l’idée d’une bibliothèque partagée permanente, dans laquelle chacun peut se servir et remplacer éventuellement par un autre livre !

Lutter contre le gaspillage alimentaire

A votre échelle individuelle, vous pouvez lutter contre le gaspillage alimentaire dans votre restaurant alimentaire en adoptant un réflexe tout simple : finir votre assiette, ou ne pas vous servir trop, en particulier de pain. Mais à l’échelle du campus, de nombreuses actions peuvent être mises en place pour lutter contre ce fléau. En 2016, on estime que 30 à 50 % de la nourriture produite dans le monde est jetée. Selon le REFEDD, « En France, si l’on rapporte l’ensemble du gaspillage alimentaire au nombre d’habitants, on obtient un total de 150 kilogrammes de nourriture gaspillée par personne en une année ». Effectuer une pesée de gaspillage alimentaire dans son restaurant universitaire, créer une AMAP, organiser un cours ou un concours de cuisine, lancer une cafétéria bio autogérée… Les idées ne manquent pas dans cette brochure du REFEDD intitulée L’alimentation durable sur mon campus, qu’on vous conseille de consulter ! Mention spéciale pour le principe de la « Disco Soupe », qui consiste à organiser sur le campus, dans une ambiance musicale et festive, une séance de cuisine pour tous à base de fruits et légumes invendus, et sauvés de la poubelle grâce à des partenariats avec des supermarchés proches.

Faire installer dans l’université un moteur de recherche responsable

L’utilisation d’un moteur de recherche sollicite le fonctionnement des data centers, et produit donc du C02. L’utilisation d’un moteur de recherche responsable est une façon simple de réduire l’empreinte carbone de votre navigation web. Si vous parvenez à faire adopter ce changement à l’échelle du campus, l’économie d’énergie réalisée est multipliée par le nombre d’étudiants de votre établissement… 

Le moteur de recherche Ecosia fonctionne sur un principe simple : les revenus publicitaires générés par les recherches servent à financer des plantations d’arbres, qui vont eux même permettre d’absorber le CO2 généré.

Vous trouverez ici le détail des étapes pour être à l’initiative de ce changement dans votre campus, en sensibilisant les étudiants dans un premier temps, avant de réussir à convaincre votre établissement !

Organiser un ramassage de mégots

Puisque dans le monde, 2/3 des mégots sont jetés, il y a des chances que cette proportion soit la même sur votre campus…  Au total, 142 000 mégots sont jetés par seconde, et ce déchet toxique a des conséquences graves pour la nature. Pour que ce geste ne soit plus anodin, l’Université Côte d’Azur a lancé la première l’opération Zéro Mégot, aujourd’hui portée par le REFEDD. Objectif : développer les actions de sensibilisation à cette forme de pollution, en organisant entre autre des séances de ramassage.

La date officielle de cette opération sur les campus est le dernier vendredi de la Semaine Européenne de Réduction des Déchets, soutenue par l’Ademe, Pour 2020, la SERD aura lieu du 21 au 29 novembre, mais cette opération peut très bien se dérouler à un autre moment sur votre campus. Pour cela, vous aurez à entrer en contact avec les personnes concernées (assos étudiantes, responsable de mission développement durable…), définir une date et un lieu, élaborer une stratégie de communication, prévoir le matériel (gants réutilisables, bouteilles ou boîtes en métal pour y mettre les mégots…). Découvrez grâce à la fiche « Zéro mégot » l’ensemble des informations pratiques et conseils délivrés par le REFEDD pour mettre en place cette opération sur votre campus !

Crédits photos : Blue Planet Studio

Partager des savoirs, réviser ensemble, s’entraider… Le travail collaboratif, c’est aussi du développement durable : pourquoi ne pas constituer un petit groupe et organiser chez vous des sessions de travail, chacun votre tour ? Comment ça, « c’est trop petit » chez vous ? Vous n’avez pas encore découvert nos astuces gain de place