Enzo
LECOQ
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Ton projet, ton ambition en quelques mots
Le projet ArTSElO vise à révolutionner la production d’énergie renouvelable en développant une source totalement inédite : la bioélectricité issue de cellules de raie-torpille cultivées en bioréacteurs. Face aux limites des énergies renouvelables traditionnelles, souvent dépendantes du climat et peu flexibles, ArTSElO propose une solution pilotable, continue et décarbonée.
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En quoi ton projet fait toute la différence ?
Les énergies renouvelables (EnR) traditionnelles nécessitent généralement de larges surfaces d’exploitation et un climat favorable, ne produisant qu’une faible densité de puissance (W/m²). Du fait de sa nature, ArTSELO constituerait la première source d’énergie renouvelable de l’histoire qui soit à la fois compacte, à haute densité de puissance, et totalement indépendante des conditions climatiques. À titre comparatif, les travaux de Tanaka et al. (2016) ont permis de démontrer qu’une technologie du type d’ArTSELO permettrait de générer entre 5 000 et 10 000 W/m². Cela serait bien supérieur aux EnR type éoliennes (2–5 W/m²) et solaires (200–300 W/m²), et même comparable à la densité de puissance mesurée dans les réacteurs nucléaires modulaires (SMR : 5 000–20 000 W/m²).
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Qu’est-ce qui t’a donné envie de te lancer ?
Depuis toujours, je suis animé par la volonté d’innover et de repousser les frontières du possible, en particulier dans des domaines à fort impact sociétal. De manière très spontanée, j’ai imaginé, à la fin de ma licence, ce qui deviendrait le travail de toute une vie : la conception d’un générateur bioélectrique à partir de tissus vivants. Dès lors, j’ai orienté tout mon parcours académique jusqu’au doctorat pour créer ce que je crois être une solution viable aux enjeux de notre siècle.
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Si tu gagnes le concours, comment vas-tu utiliser la dotation ? Ce serait pour financer quoi ?
La dotation du concours me permettrait de financer mes travaux de mise au point d’un prototype de laboratoire - que j’aimerais réaliser au sein du programme SHAKER du Genopole (Evry). Cela me permettrait de créer une start-up à l’automne prochain, avec une preuve de concept solide à présenter aux financeurs spécialisés en deeptech early-stage. J’aimerais terminer sur le fait qu’être désigné lauréat de concours d’innovation par un acteur bancaire majeur offrirait une véritable caution de sérieux et de crédibilité à ce projet de start-up. Ce label de confiance faciliterait non seulement l’accès à d’autres dispositifs de financement publics ou privés (par effet de levier), mais aussi le dialogue avec de potentiels partenaires publics, industriels ou institutionnels.