Du Sim Racing aux véritables sports mécaniques
À l’heure où les discussions se multiplient autour de la possibilité d’intégrer l’esport aux Jeux Olympiques, il est temps de s’intéresser à une discipline qui brouille un peu plus la frontière entre les jeux vidéo et le sport : la simulation. Et quel meilleur exemple que l’univers du sport automobile ?
Le Sim Racing, né dans les salles d’arcade
La simulation de sport automobile, ou Sim Racing, constitue une des branches les plus prolifiques du monde de la simulation virtuelle. Si le grand public est familier de cet univers surtout pour des licences comme Sim City ou Les Sims, les sports traditionnels forment logiquement un premier choix quand il s’agit de simuler la réalité.
A contrario des simulations de football ou de boxe arrivées sur les consoles de salon, le Sim Racing est d’abord apparu au cœur des salles d’arcade. Siège conducteur, pédales et volant ; toute la panoplie était réunie pour plonger le joueur dans l’illusion la plus fidèle possible de la réalité.
Depuis, de nombreux événements de Sim Racing ont vu le jour, comme les GameWard Cups ou les 24 Heures du Mans virtuelles. Et leur succès est toujours au rendez-vous, puisqu’ils sont suivis par des milliers de personnes.
Un domaine à la frontière du sport et de l’esport
C’est donc en toute logique que le Sim Racing s’est développé au plus proche des véritables sports mécaniques. Au fil du temps, la simulation est même devenue une composante à part entière de certaines scènes automobiles, comme la Formule 1. L’écurie Red Bull Racing, quadruple championne du monde entre 2010 et 2013, a ainsi expliqué que ses pilotes s’entraînaient sur le logiciel rFactor.
En vérité, cette déclaration n’est pas si surprenante lorsqu’on constate le degré de réalisme de certains simulateurs. Ces derniers peuvent ainsi intégrer un système météo évolutif, une stratégie détaillée d’arrêt au stand ou encore des pistes avec quelques irrégularités.
Pour preuve, lors de la troisième édition des 24 Heures du Mans virtuelles, en janvier 2023, deux grands noms du sport automobile étaient alignés sur la ligne de départ : Felipe Drugovich, champion du monde 2022 de Formule 2, et Max Verstappen, triple champion du monde de Formule 1 entre 2021 et 2023.
GP Explorer ou le jeu vidéo grandeur nature
Récemment, c’est l’univers du jeu vidéo qui s’est invité en grande pompe sur un véritable circuit automobile. Sur l’initiative du célèbre vidéaste Lucas « Squeezie » Hauchard, le Grand Prix Explorer naît ainsi en 2022, issu à la base d’un objectif de don. Le principe est simple : faire concourir des personnalités d’Internet dans une course de Formule 4.
Parmi les participants, on retrouve bien entendu des grands noms du jeu vidéo, comme les streamers Gotaga, Maghla ou Domingo. Et si les enjeux sont bien plus sérieux qu’une simulation, l’ambiance peut néanmoins rappeler celle d’une LAN party.
Une future discipline olympique ?
À l’image de la Semaine olympique de l’esport qui s’est déroulée en juin dernier avec une épreuve sur Gran Turismo 7, le Sim Racing constitue un excellent candidat pour intégrer les Jeux Olympiques. Après tout, il s’agit déjà de la discipline de simulation la plus en vogue.