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Image illustrative Esport et handicap, quelles solutions ? - Globe Trotter Place

Esport et handicap, quelles solutions ?


Si l’adage veut qu’un jeu soit le plus souvent ouvert aux personnes de 7 à 77 ans, il existe une catégorie de joueurs pour laquelle l’accessibilité représente un tout autre sujet : les personnes en situation de handicap. Du fait de cette situation, leur inclusion dans le jeu vidéo peut constituer un challenge, face auquel il existe heureusement des solutions. On vous explique tout !

De nombreux types de handicap

Pour commencer, il est nécessaire de se sensibiliser au fait qu’il n’existe pas qu’un seul handicap mais bien une grande variété de situations de handicap, classée en 5 catégories : handicap mental, handicap moteur, handicap visuel, handicap auditif et troubles envahissants du développement.

En ce qui concerne le jeu vidéo, seul le handicap visuel peut constituer un véritable frein étant donné qu’une immense majorité du média vidéo-ludique passe par l’image. Pour les autres catégories de handicap, beaucoup d’adaptations sont possibles en fonction notamment de leur sévérité.

Les options d’accessibilité en jeu

Ainsi, il est de plus en plus commun que les jeux vidéo proposent, au sein même de leurs options, des paramètres pour faciliter l’accessibilité. Certains incluent des fonctionnalités comme la narration des menus pour les malvoyants, une personnalisation poussée des commandes ou encore des modes de couleurs adaptés aux daltoniens.

Cette démarche s’est répandue dans le domaine du jeu vidéo ces dernières années, comme en témoignent les nombreux prix créés pour récompenser les titres avec la meilleure accessibilité. C’est par exemple le cas lors de la cérémonie annuelle des Game Awards, avec la catégorie « Innovation en matière d’accessibilité ».

Des dispositifs adaptés

En France, il existe également des initiatives pour l’inclusion des personnes en situation de handicap dans le jeu vidéo et l’esport, à l’image de l’association CapGame. Créée en 2013, elle offre des solutions, à la fois matérielles et logicielles, ainsi que l’accompagnement par des professionnels et, plus largement, vise à sensibiliser tous les publics au fait de « jouer autrement » du fait d’un handicap.

De la même manière, le projet Handigamer vise depuis 2017 une meilleure accessibilité des jeux vidéo, avec notamment la création d’une manette spécialement conçue pour favoriser son utilisation. Personnalisable, cette manette se présente comme un stick arcade avec plusieurs dispositions de boutons possibles et peut ainsi s’adapter à différents types de handicap.

Des possibilités jusqu’en esport

Ainsi, une bonne accessibilité et des dispositifs bien adaptés peuvent permettre à des joueurs en situation de handicap de rivaliser avec des personnes valides, même à haut niveau. C’est ainsi que le joueur américain Mike « Broylegs » Begum a signé une honorable carrière sur Street Fighter, malgré une motricité très réduite.

De la même manière, Loïc « toucouille » Dubois, atteint de la « maladie des os de verre », évolue à haut niveau sur la scène de League of Legends, en étant notamment passé par le club GameWard. Durant cette période, il a d’ailleurs reçu le titre de MVP et aidé à sensibiliser au handicap. Et on ne peut qu’espérer que les exemples se multiplient à l’avenir, à mesure que l’accessibilité des jeux vidéo et l’inclusion des personnes en situation de handicap progresseront.