Les métiers de l’esport
Ils sont communicants, directeurs artistiques, coachs ou encore diététiciens : les travailleurs de l’ombre de l’esport sont les hommes et les femmes qui entourent les joueurs au quotidien. A l’image des entreprises de tous secteurs, les clubs de esport s’appuient sur un organigramme, une verticalité, des pôles et des services. De la santé à la nutrition en passant par l’image de marque et la notoriété, tour d’horizon de celles et ceux sans qui rien n’existerait.
L’image : le nerf de la guerre en esport
C’est vrai dans le sport traditionnel, et plus encore dans l’esport, domaine ultra-numérisé : l’image de marque, la présence sur le web, la communauté et, par extension, l’audience des matchs, sont des composants essentiels. Une portée accrue sur Internet et la starification des pro-gamers sont des conditions sine qua none au succès des clubs et des équipes.
C’est là qu’interviennent les communicants : le directeur de la communication, le community manager, mais aussi le directeur artistique et le designer graphique. Les premiers entrevoient la stratégie de communication : quand parler de quoi, à qui et à quelle fréquence. Ils construisent l’image que renvoient une structure, une équipe, un joueur. Les seconds créent l’identité graphique des équipes, ils sont garants de cette image.
Les événements et partenariats : les tentacules déployées des structures
Au-delà de la présence sur le web, il est important, pour les clubs et leurs équipes, de collaborer avec des partenaires et d’impliquer leur audience. C’est une manière de dépasser la communication digitale et de monter des projets tangibles avec le monde extérieur.
Le chef de projet et le directeur des partenariats sont alors sollicités. Le premier est le chef d’orchestre des événements. En lien avec les différents services, de la communication à l’action, il permet à chacun de trouver son rôle. Il gère aussi la présence des joueurs pros lorsque c’est nécessaire. Le directeur des partenariats, accompagné d’un commercial, s’occupe de nouer des liens avec des marques, de répondre à leurs enjeux et d’activer opérationnellement les leviers stratégiques.
La direction sportive : les engrenages de la réussite
De tous les hommes et femmes de l’ombre, ce sont ceux qui passent le plus de temps « les mains dans le camboui. » Les managers, coachs, praticiens et directeurs sportifs entourent les joueurs, sans pour autant profiter de la lumière de la starification, réservée aux pro-gamers. Ce staff sportif est souvent constitué d’anciens sportifs qui ont connu le haut-niveau, sa pression et ses enjeux. Chez GameWard, par exemple, c’est le joueur de tennis professionnel Julien Benneteau (vainqueur de Roland Garros en double en 2014 et médaillé aux JO de Londres) qui assure le rôle de directeur sportif.
À l’instar du sport traditionnel, l’esport requiert une forte présence en termes de management et de coaching. Même les meilleurs joueurs ont besoin d’un regard extérieur pour leur permettre de travailler leurs points faibles, de s’adapter à des adversaires spécifiques et de rencontrer le succès. De même, la présence du staff médical, diététiciens, kinésithérapeutes et coachs mentaux, est un élément-clef de la réussite. Enfin, le turn over des équipiers, l’inévitable mercato, est la responsabilité du directeur esportif. Il reste responsable du recrutement des joueurs et de la composition des équipes. En d’autres termes, c’est lui qui est chargé de faire en sorte que les joueurs présents sur le banc constituent une équipe équilibrée, sensée et soudée.
Ils sont nombreux, ceux qui font avancer la machine de l’esport, tapis dans l’ombre des pro-gamers. Ensemble, ils constituent un organigramme similaire à ceux de la plupart des entreprises. Et c’est à eux que revient le mérite d’avoir transformé cette scène, autrefois artisanale et archaïque, en une industrie de poids, synonyme de performances esportives et d’augmentation des audiences.