S’encadrer pour progresser dans l’esport
La question de la progression est, en toute logique, un sujet central dans la vie de n’importe quel athlète. Les joueurs esport ne dérogent évidemment pas à la règle et passent l’essentiel de leur carrière à tenter de s’améliorer. Seulement, ce n’est pas une mince affaire quand le milieu esportif s’avère aussi compétitif.
Jouer beaucoup pour progresser ?
Une idée reçue qui a la vie dure consiste à penser qu’il suffit de jouer beaucoup à un jeu vidéo pour devenir meilleur. La théorie du psychologue Anders Ericsson, qui explique qu’il faut pratiquer une discipline au moins 10 000 heures pour la maîtriser, a encore renforcé cette notion.
Et il est vrai qu’une pratique intensive d’un sport, d’un instrument de musique ou d’un jeu vidéo permet d’approfondir ses connaissances et de développer sa technique. Cependant, certaines personnes montrent très tôt une meilleure maîtrise que d’autres sans avoir à jouer autant.
De plus, dans un environnement où la plupart des compétiteurs disposent d’un temps de jeu similaire, la différence de niveau se fait donc logiquement sur d’autres facteurs, de même que la capacité à progresser.
L’encadrement, une donnée essentielle
En y regardant de plus près, la majorité des équipes et des joueurs esport de haut niveau se démarquent par les mêmes caractéristiques, à savoir un encadrement spécifique. Ainsi, n’importe quel entraîneur s’assurera d’abord que ses joueurs et joueuses évoluent dans un environnement propice à leur progression.
De fait, et à l’exception des bootcamps qui se déroulent sur de courtes périodes de temps, l’entraînement d’un athlète esport dépend moins de la quantité que de la qualité de sa pratique. Au lieu d’enchaîner les parties sans réfléchir toute la journée, certaines sont choisies, analysées et discutées avec des personnes expertes qui donnent alors des pistes d’amélioration à suivre.
Aussi, d’autres aspects liés à la pratique du jeu vidéo sont passés en revue, tels que la communication et la coordination avec ses coéquipiers, la dextérité mais aussi la santé physique et, plus récemment, même l’équilibre mental des joueurs.
Travailler sur soi grâce à l’esport
L’un dans l’autre, une pratique esportive de haut niveau possède les mêmes prérequis que pour toute autre discipline professionnelle. La performance et plus encore la régularité dans le temps nécessitent que l’athlète esport soit à la fois impliqué et dans un environnement favorable.
Car les meilleurs joueurs sont souvent ceux qui parviennent à faire un travail sur eux-mêmes. Le coach performance Théo « Mew » Ponzoni, qui a récemment intégré l’équipe Rocket League de Vitality, sacrée championne du monde le mois dernier, a ainsi expliqué ce qu’un joueur esport devait posséder pour réussir.
De la motivation à la gestion du stress, en passant par un bon rythme de sommeil, la liste est longue et chacune de ces capacités demande d’y consacrer beaucoup de temps et d’effort. Les routines des champions esport sont pourtant formelles : si le talent et le temps de jeu facilitent grandement les choses, le travail sur soi reste la meilleure façon de faire la différence à haut niveau.